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Avant de prier dans un temple shinto, il faut se purifier et cela se fait en plusieurs étapes à la fontaine située à côté de chaque temple:

• Première étape: prendre le hishaku (l’espèce de « louche » toujours présente au point de purification) dans sa main droite, le remplir d’eau et arroser sa main gauche afin de la purifier
• Deuxième étape: faire passer le hishaku dans sa main gauche et arroser sa main droite afin de la purifier
• Troisième étape: refaire passer le hishaku dans sa main droite, verser de l’eau dans sa main gauche et la porter à sa bouche pour la rincer. Ne jamais porter directement lehishaku à ses lèvres
• Quatrième étape: verser à nouveau de l’eau sur sa main gauche pour la rincer après le contact avec la bouche
• Cinquième étape: rincer le hishaku en le mettant à la verticale afin que l’eau restante coule le long du manche et le remettre à sa place.

Ensuite une fois près de l'autel, la prière est elle aussi codifiée :

• On place quelques pièces ou billets dans la boîte à offrande.
• On sonne la cloche en tirant la corde assez fort vers soi
• On s'incline profondément deux fois.
• On frappe deux fois dans ses mains.
• On s'incline à nouveau, on exprimez sa gratitude et prie pour la réalisation de ses voeux.
• Quand on sort du temple, on doit s’incliner légèrement en direction du torii face au sanctuaire.

Voilà, vous êtes prêts pour aller prier dans un temple shinto

Samedi soir, tandis que Zacharie dort (un peu de mal entre la récupération du décalage horaire et les levers aux aurores pour les visites), Mathieu nous guide pour la visite du quartier Gion, haut lieu de la vie nocturne kyotoite. C'est un quartier réputé pour la présence de Geishas qui viennent y distraire des clients dans les nombreux restaurants chics du coin. D'ailleurs nous en avons vu une ! Nous avons parcouru la rue Ponto Cho qui longe une rivière et dont les restaurants qui la bordent sont hors de prix (au moins 6.000 yens le menu). Ne trouvant pas de restaurant plus abordable nous avons continué notre périple jusqu'au parc de Maruyama qui abrite le sanctuaire shinto Yasaka-jinja qui est très réputé.Yasaka-jinja est dédié à Susanô, dieu des océans dans la mythologie japonaise. Ensuite il fallait quand même que nous trouvions à manger et nous avons jeté notre dévolu sur un restaurant de grillades de boeuf de Kyoto à la plancha. On nous a apporté de fins morceaux de boeufs tellement tendres qu'ils se coupaient sans problèmes avec les ciseaux fournis sur le plat de service. Une vraie tuerie ! Nous nous sommes régalés

Nous allons lister ici tout ce qui nous surprend en temps que français au Japon. La liste se complètera au fur et à mesure du voyage.

1. Les cigales : elles chantent tellement fort que le 1er jour à Osaka nous avons pris leur bruit pour des alarmes d'immeuble puis le bruit des lignes à haute tension avant de comprendre que c'était des cigales japonaises. Aucune chance de faire une sieste accompagné du chant des cigales tellement c'est assourdissant !

2. Les pompes à essence : les pistolets à essence pendent du plafond des stations service et il faut tirer dessus pour se servir.

3. Les distributeurs de boissons à tous les coins de rue, devant des maisons le long des rues... Il faut dire que c'est nécessaire de pouvoir se ravitailler souvent pour s'hydrater.

4. Les vélos : à Osaka et Tokyo, beaucoup de japonais roulent à vélo sur les trottoirs et très vite. Il faut donc être vigilant pour ne pas se faire renverser. Il y a parfois un enfant sur l'avant du vélo et un autre derrière.

5. Les protections qui recouvrent tous les immeubles en construction.

6. La propreté des rues : aucun mégot ne traîne, aucune saleté.

7. Les voitures pot de yaourt : plein de petites voitures toutes carrées.

8. Le paiement à la sortie du bus et pas à la montée, en mettant la somme requise (230 yens en général à Kyoto)  dans une fente. Il faut faire l'appoint et il y a des changeurs de monnaie à l'avant du bus.

9. Les japonaises qui se protègent du soleil : chapeau, ombrelle, gants jusqu'en haut des bras.

10. Les machines à compléter le prix du billet avant les portillons de sortie du métro pour les voyageurs qui ont changé d'avis en cours de route et vont plus loin que prévu puisque le billet acheté au départ est fonction de la distance prévisionnelle de parcours.

11. Les faux seins en vente dans les supermarchés .

12. Les espèces de Juke box dans de nombreux restaurants pour commander son repas.

13. Tout ce qui se fait à l'envers de nous: robinets mitigeurs qu'il faut baisser pour faire couler l'eau et lever pour arrêter, les verrous de porte qu'il faut tourner à droite pour fermer et à gauche pour ouvrir

14. Les feux de circulation sont situés de l'autre côté du carrefour, comme aux États Unis

15. Il est possible de traverser certains grandscarrefours en diagonale, il y a des feux piétons dédiés aux diagonales et quand le piéton est vert, toutes les voitures sont au rouge.

16. Ils ont toujours des cabines téléphoniques, et même beaucoup

17. Il est globalement interdit de fumer dans la rue, des marquages au sol le précisent et il y a des zones abritées spéciales pour les fumeurs du genre gros abribus quasi fermé.

18. Il n'y a quasiment pas de chiens

19.Brosses à dents et dentifrice sont fournis dans tous les logements (hôtels et appartements AirBnB)

20. Les lignes électriques ne sont pas enterrées et du coup quand on lève la tête on voit plein de fils partout

21. A la sortie des monuments, des restaurants, des magasins, des gares il y a un ou une japonaise dédié pour dire au revoir et merci en se penchant un peu. Dans les endroits où il y a des passages permanents ces personnes enchaînent les "au revoir,  merci" non stop, c'est assez amusant 

22. Dans les gares, il y a des contrôles de billets à l'entrée et à la sortie, du coup dans les trains les contrôleurs ne contrôlent pas les billets et ont juste l'air d'être là pour vérifier que tout va bien  

23. Les galeries marchandes japonaises, ou Shôtengai, sont des rues piétonnes pour la plupart couvertes. Nous leur consacreront un article spécifique ultérieurement 

24. Dans les cybercafés, chacun est dans sa petite pièce privative avec une table et un ordinateur,  peut commander à boire et à manger  ( il y a un menu à disposition) et peut même s'y reposer (coussin et couette dans la pièce). Là c'est Zacharie qui parle :)

25. Quasiment tous les vélos sont équipés d'un panier à l'avant et nous avons vu des rangées de range-vélos à double étage à Takamatsu qui est une ville favorisant les cyclistes

26. Le soleil se couche tôt  (vers 19h) et se lève tôt (vers 4h)

27. La plupart des musées et monuments ferment vers 16h30-17h00, il faut en tenir compte dans les plannings de visite

28. La plupart des toilettes sont dotées d'un lavabo avec un bec au dessus de la chasse d'eau qui permet de re-remplir le réservoir quand on a tiré la chasse

29. Au lieu d'avoir un petit sachet de sucre en poudre pour sucrer son café, on nous donne en général un échantillon de sucre liquide

30. On peut acheter partout des chaussettes avec le gros orteil séparé des autres doigts de pied pour pouvoir mette avec les tons

31. Il y a plein de tout petits restaurants de moins de 10 personnes et les japonais mangeant souvent un seul plat et rapidement, ça débite assez vite

32. On voit beaucoup de personnes âgées travailler, c'est un moyen de compléter leur maigre retraite mais aussi de garder un lien social

33. La baignoire est en général dans la douche c'est à dire que la pièce de douche comprend une baignoire et une partie carrelée à côté pour se doucher, l'ensemble étant protégé par une paroi de douche. Et les japonais se douchent souvent assis sur un petit siège, ce qui explique qu'il y ait un accroche douche en hauteur et un autre à la hauteur d'un adulte assis.

34. La plupart des restaurants affichent en vitrine ou devant leur restaurant les photos des plats proposés. Beaucoup mettent aussi dans une vitrine la reconstitution en plastique des plats. Ce n'est pas pour les étrangers mais pour attirer visuellement les japonais qui aiment changer souvent de restaurant.

35. Il y a des tas de petits métiers et le nombre de personnes employées pour un service quel qu'il soit (transports, restaurants, distribution de prospectus...) est impressionnant ! Certains ne sont là que pour accueillir les gens ou leur dire au revoir.

36. Les feux piétons restent au rouge très très très longtemps et c'est très très très énervant....

Aujourd'hui départ à 7h pour la visite du célèbre jardin zen sec du temple Ryôan-Ji qui ouvre à 8h et qu'il faut voir à l'ouverture pour éviter la foule. Il est constitué de 15 pierres agencées de telle manière qu'on ne peut jamais les voir toutes en même temps. Zacharie dit avoir trouvé un endroit d'où on peut quand même toutes les voir, la quinzième étant cependant un peu cachée. Le site comprend aussi un étang avec des nénuphars et de beaux jardins. Ensuite, poursuite de la journée avec le KinKaKu-Ji, le temple d'or. Comme son nom l'indique il est doré à la feuille d'or. Un Shogun est tombé sous son charme et l'a acheté à son propriétaire pour y passer sa retraite. Le temple a entièrement brûlé en 1950 et a été reconstruit à l'identique. Il est entouré de très beaux jardins et de différents bâtiments dont une maison du thé où nous avons pris un thé macha froid accompagné d'un petit gâteau constitué d'une pâte de haricots rouges d'Hokaido enrobés d'une pâte de sucre, excellent ! Cette pâtisserie n'est fabriquée qu'au temple d'or.
Après une pause déjeuner, visite du GinKaKu-Ji, temple d'argent, qui a été construit par un Shogun petit fils de celui qui avait acheté le temple d'or. Là aussi de très beaux jardins. Puis nous avons suivi le chemin de la philosophie, emprunté autrefois par les lettrés et les moines et qui favorise la méditation. Cela nous a mené aux temples Hônen-in (perdu au milieu de la nature, avec un cimetière attenant) et Nanzen-Ji (temple bouddhique zen classé au rang de temple suprême de tous les temples du bouddhisme zen au Japon). Au hasard de notre promenade, nous sommes entrés dans la boutique d'un sculpteur sur bois dont les sculptures nous ont tellement plu que Matthieu et Frédéric en ont acheté chacun une. Il est sculpteur de bouddhas et tous les personnages qu'il sculpte ont un petit air de bouddha. Comme nous avions acheté 2 statuettes, il nous a invité à prendre une boisson dans le restaurant tenu par sa femme et nous avons expérimenté pour la 1ère fois du séjour d'être assis par terre autour d'une table (dur dur pour les genoux).

Matthieu étant encore déphasé, il s'est de nouveau levé à 5h et du coup il est parti se promener dans la ville tout seul pendant 3h en prenant un petit déjeuner au gré de ses pérégrinations. Une fois tout le monde d'attaque vers 8h30, départ à 4 cette fois pour la visite de la cité impériale avec petit déjeuner dans un petit resto local au passage pour ceux qui n'avaient pas encore l'estomac rempli. La cité impériale est un site immense dans Kyoto qui comprend plusieurs bâtiments (une dizaine) au milieu d'un parc. Les bâtiments ne sont visibles que de l'extérieur et il y a assez peu d'explications fournies dessus mais elles existent en revanche en anglais et en français. La chaleur est toujours aussi étouffante et nous nous mettons à l'ombre autant que possible. Déjeuner ensuite dans un restaurant choisi au hasard après avoir vu plusieurs jeunes filles japonaises y entrer. Les menus n'étaient qu'en japonais et en Kanji alors que le seul alphabet que nous savons à peu près déchiffrer est le Hiragana... La serveuse ne parlant pas anglais et l'application Google traduction étant quand même relativement limitée, nous avons grosso modo choisi au pif mais tout était excellent : sorte de risotto de crevettes au curry, nouilles à la crème et aux légumes,  maki aux tempuras de crevettes, nouilles aux légumes à l'huile + des petites entrées,  une soupe miso délicieuse et une boule de glace mandarine en dessert. Le tout pour 880 yens par personne soit environ 8€ ! La nourriture est vraiment peu chère ici et tout est très bon,  choisir au hasard et ne pas comprendre les menus ne nous amènent que de belles découvertes. Après le déjeuner,  visite du musée international du manga où nous avons passé 2h, Matthieu à visité d'un bout à l'autre en lisant tout, Zacharie l'a fait plus rapidement puis s'est installé dans une salle de lecture pour lire des mangas, Frédéric à en partie dormi dans une salle de repos et moi j'ai visité puis feuilleté quelques mangas. Nous avons terminé l'après midi par la visite d'un des nombreux temples de la ville puis un peu de repos avant de partir pour la soirée pour visiter le quartier Gion (quartier connu pour ces geishas) qui fera l'objet d'un prochain post. Matthieu nous a préparé le programme de la soirée, d'ailleurs il nous prépare la plupart des programmes de nos journées. Il est complètement à fond, trop content d'être au Japon et trouve qu'il y a beaucoup trop de choses à voir à Kyoto par rapport au nombre de jours où nous restons. Il a une énergie de 20 ans que ces parents n'ont plus et va sûrement faire des journées plus longues que nous pour en voir le maximum

Le décalage horaire faisant son effet, nous étions debout à 5h. Du coup, profitant des horaires non stop de la vie japonaise, nous sommes partis prendre un petit déjeuner typique à 5h30 ! Le responsable de la guest house nous avait indiqué un restaurant typique en nous disant que c’était facile de commander. En effet il suffit de taper la touche avec l’image du repas souhaité sur un juke-box ; il faut juste savoir qu’il faut d’abord mettre de l’argent dans la machine (comme dans un juke box !). La suite de la matinée à été occupée par la visite du château d’Osaka (très impressionnant avec sa muraille d’enceinte entourée d’eau) puis du musée de l’histoire d’Osaka (beaucoup de maquettes reconstituant la vie à différentes époques). Après un repas à base d’Okonomiyakis (spécialité d’Osaka consistant en une sorte de galette contenant différents ingrédients, excellent et très copieux) dans un petit restaurant trouvé par hasard, nous avons décidé d’aller jusqu’aux SkyTowers pour voir Osaka d’en haut. Matthieu nous avait convaincu que ce n’était pas trop loin à pied (40mn) mais c’était compter sans la chaleur qui nous oblige à ralentir le rythme et sans Emmanuelle qui essaie de ménager ses sacro-iliaques et marche à une vitesse assez réduite… Du coup, il faut compter le double de temps ! Mais la vue d’Osaka du haut des tours est vraiment splendide et valait l’effort fourni. En redescendant nous avons eu la surprise de tomber sur un spectacle de danses traditionnelles de japonaises en kimonos, un moment très zen à regarder les mouvements très lents des danseuses au rythme des instruments anciens. Frédéric et Matthieu ont terminé la journée à Osaka par la visite d’un temple pendant qu’Emanuelle et Zacharie attendaient au frais près de la gare avant de prendre tous les 4 le train pour Kyoto.

Bien que prévenus la chaleur nous a pris à la gorge, c’est vraiment assez étouffant, même le soir (dans la journée c’est environ 35). Notre corps va peut être s’habituer au bout de quelques jours. Pour résister nous appliquons les méthodes japonaises : suivre les trottoirs à l’ombre, se mettre à l’abri à l’ombre en attendant que le feu soit vert et nous buvons beaucoup (il y a des distributeurs de boissons fraîches à tous les coins de rue donc c’est très facile de se ravitailler). Notre guest house étant dans le quartier de Dotonbori, nous avons marché jusqu’à ce carrefour scintillant de mille feux et  grouillant de jeunes, en passant au travers d’une rue piétonne couverte « centre commercial » noire de monde et d’une rue remplie d’un bout à l’autre de restaurants tous plus lumineux les uns que les autres. Nous avons acheté quelques Takoyakis à un marchant ambulant et sommes ensuite retournés dans une rue moins commerçante pour trouver un restaurant. Nous avons jeté notre dévolu sur un tout petit restaurant (une dizaine de couverts) qui avait l’air de servir une cuisine japonaise typique et nous n’avons pas été déçus par nos différents plats de légumes grillés, fromage au tripes de poisson, noodle dam dam et autres spécialités, le tout accompagné de Saké glacé et de bières. Photos à suivre dès que nous aurons eu le temps de les transférer de l'appareil photo à la tablette donc revenez voir l'article d'ici 1 ou 2 jours.

Nous avons atterri à l’aéroport Kansai international a 17h30 mais le temps de passer le contrôle des passeports, récupérer la borne WiFi que nous avions réservée, faire le trajet en train jusqu’au centre d’Osaka puis finir en métro, nous sommes arrivés dans notre guest house vers 20h, soit 26h de voyage porte à porte ! Nous avions tous plus ou moins dormi au cours des 2 vols (nous avons tous eu une préférence pour l’A380 par rapport au Boeing 777, Vive Airbus !) Et nous étions donc suffisamment en forme pour visiter un bout d'Osaka by night (à voir dans un autre post).

Le trajet de Kansai international airport jusqu’à Osaka, nous a donné l'occasion d'une premiere experience des transports japonais, à commencer par le train. Nous avons d’abord eu un peu de mal à comprendre quel train prendre (il y en a plusieurs, plus ou moins rapides) puis ensuite à prendre notre billet. Heureusement, et nous l’avons vérifié plusieurs fois depuis, dès que nous avons l’air de ne pas savoir comment faire, un japonais s’arrête et nous propose de l’aide.  Ils sont vraiment charmants et à Osaka pas mal d'entre eux parlent un peu anglais (après 26h de voyage nos quelques mots de japonais avaient du mal à sortir...). Là il fallait juste savoir qu’il faut d’abord mettre les sous avant de pouvoir choisir le billet souhaité. Arrivés à Osaka, rebelote avec l’achat des tickets de métro, une japonaise nous a montré qu’il fallait regarder sur le plan du métro quel trajet nous voulions faire et sur le plan sont indiqués les prix selon le trajet effectué ; il suffit ensuite de taper sur la touche correspondant au tarif souhaité. C’est assez facile une fois qu’on à compris le truc. Les japonais sont plutôt disciplinés (ils font de belles queues pour monter dans les trains) mais il leur arrive aussi de prendre en sens inverse un escalier réservé a la descente ou traverser alors que le piéton est rouge...